j’ai écrit ce court texte afin d’expliquer ma manière d’écrire et comment mes vers viennent.
au cours d’une promenade dans le jardin de mon esprit, une pensée germe. je la cueille le jour même et la plante sur du papier. elle pousse ses racines au fond d’elle-même pour aller chercher la source et l’origine de ses racines. cette descente dans le langage lui donne d’autres idées et de jeunes pousses naissent. un jardin de nouvelles pensées apparaît, gravé dans mes carnets.
les fleurs s’élancent et leurs tiges poussent : un poème fleurit de vers épanouis. la poésie s’étale dans les jardinières et les fleurs résonnent dans les anthologies. et les pétales se déroulent ainsi que leur rythme coloré. c’est un festival de couleurs, de sons, de sens et d’odeurs. il y a des vers un peu bleus, et d’autre presque un peu violets, certains très rouges, rose ou très orange, ou encore jaunes ou mauves.
je retiens plus souvent les pensées noires sur les blanches plates-bandes, comme des sons poussant sur le silence. dans ce jardin de l’esprit, la mémoire et l’intelligence sont deux grandes habituées, ainsi que le sommeil et la rêverie, se promenant ainsi parmi les allées des multiples pensées.
je vois au centre du jardin un grand arbre - où est-ce une source florissante ? - l’un ou l’autre, peu importe, l’ombre et la lumière se mêlent aux souffles du vent et à l’air ambiant. c’est ainsi, par ce chemin, que toutes les pensées, et leurs pétales, s’envolent pour créer une poésie parfumée et des vers colorés.
je ne suis jamais vraiment rentré dans ce jardin - je n’ai fait que le visiter de nombreuses fois. tout ce que je sais, à vrai dire, c’est que j’ai jardiné durant de nombreuses années sans jamais rien planter. aujourd’hui, j’ai trouvé un arrosoir et des outils utiles afin de faire éclore mes poèmes.
Mercure Galant
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